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Cigare à la Une :  CAO PILON Churchill

Par supercigare,
le 28 février 2017

On ne présente plus la marque CAO, qui nous offre souvent de belles surprises lors de nos dégustations. Ce label sait innover et lance régulièrement des gammes très précises et pointues, avec chacune un univers singulier et un concept affiné. Le résultat : des vitoles racées et attachantes qui durent au-delà de l’effet de mode et deviennent des classiques. L’une des spécialités de CAO est de dénicher des crus de tabac exceptionnels aux quatre coins de l’Amérique centrale et latine et de créer des assemblages stimulants et originaux. Une fois de plus, nous avons donc été séduits, cette fois par le dernier-né de la gamme CAO Pilon, le Churchill.

Lors de son lancement en France, la gamme Pilon de CAO proposait deux vitoles, un robusto et un corona. Aujourd’hui, deux nouveaux formats font leur apparition : un gros robusto et surtout, pour notre plus grand plaisir, un churchill. Avec une liga Équateur-Nicaragua, ce dernier est à nos yeux le plus abouti de la gamme. Son format se prête parfaitement à son assemblage puissant et aromatique, lui procurant un parfait équilibre. Le tout pour un prix très abordable. On en redemande !

Cape: Équateur

Sous-cape, tripe : Nicaragua

Dimensions: 180 mm × 48 (19,05 mm)

Module: Churchill

Prix: 7,80 €

Aspect : Cape maduro, lisse et grasse

Tirage : Bon

À cru : Cacao, terre et pain d’épices

Dégustation après allumage :

Premier tiers : Le démarrage est très enjoué, gourmand et ample, porté par une fumée très généreuse. Dès les premiers instants, ce Churchill donne le ton avec une très belle rondeur. Franchement boisés, les arômes sont relevés d’une pointe poivrée. Puis ce premier tiers s’approfondit progressivement avec des senteurs plus organiques de terre humide et de sous-bois. La combustion est excellente, la cendre compacte et la sensation laissée en bouche très agréable. Une belle intensité, bien contrôlée.

Deuxième tiers : Pas de rupture au deuxième tiers : le rythme s’est bien installé et la vitole garde la même personnalité sombre et élégante, riche et ronde. La fumée, toujours aussi ample, joue de finesse. Ce Churchill est parfaitement équilibré, dominé par des senteurs de terre sèche et de sous-bois. L’empreinte en bouche est de plus en plus marquée. Un excellent tiers, gras, rassasiant et raffiné.

Troisième tiers : Le dernier tiers monte nettement en puissance. La fumée perd un peu de sa rondeur, se faisant encore plus profonde et grasse. Les sensations en bouche sont intenses. Une pointe cacaotée rehausse la palette, toujours organique et terreuse. L’ensemble est parfaitement équilibré et harmonieux jusqu’au final qui chauffe un peu (normal pour un tel module) mais se montre tonique et torréfié.

CONCLUSION :

La combinaison d’un format churchill avec cet assemblage très riche est une belle réussite. Il en résulte une vitole racée, puissante et équilibrée en dépit d’un final en légère surpuissance. Ce Churchill, tout comme les autres vitoles de la gamme, offre une richesse aromatique hors pair et un rythme enjoué. Un petit manque de suavité au final l’empêche d’obtenir la note suprême, mais il s’en rapproche bougrement. Un must dans le format actuellement.

Note d’arôme : 7/10

Note de puissance : 8/10

Persistance aromatique : 8/10

Bagues : 4 (5)