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Cigare à la Une : le Quai d’Orsay N°50

Par supercigare,
le 19 juillet 2018

« Le cigare à la une » est une vitole qui nous a bluffés parmi celles que vous pourrez trouver au moment de lire ces lignes. C’est la suggestion du jour, au plus proche du marché, le coup de cœur du moment, qu’il ne faut pas rater. À vos civettes !

 

Par Alban Cordier et Gabriel Valentin

En cette période estivale, et dans un contexte de hausse des prix permanente pour nos « chères » vitoles, on se réjouit de trouver encore de belles pièces à l’excellent rapport qualité/prix. Avec une raison supplémentaire de pavoiser quand il s’agit d’un cigare aux origines hexagonales. La marque Quai d’Orsay, relancée l’an dernier à La Havane et désormais disponible dans le monde entier, propose des havanes pleins d’entrain, aromatiques et équilibrés. Un coup de cœur particulier pour ce robusto N° 50 qui tient une très grande forme. Et vive l’été !

QUAI D’ORSAY

La marque Quai d’Orsay a été relancée en grande pompe en février 2017 à La Havane, lors du Festival del Habano. Désormais internationale – et non plus réservée au seul marché français comme c’était le cas jusque-là –, habillée d’une bague pimpante et moderne, elle fait beaucoup parler d’elle. Après l’arrêt progressif de nombreuses références (dont le superbe et regretté Imperiales), Quai d’Orsay ne se cantonne donc plus aux seules Éditions régionales que nous découvrions quasiment chaque année depuis 2012. Deux nouvelles vitoles, ce N° 50 et un N° 54 (grand robusto), composent désormais, avec le rescapé Coronas Claro, un catalogue certes restreint mais qui s’inscrit clairement dans la durée. Bientôt le retour d’un churchill ou d’un double corona ? Vivement la suite !

 

QUAI D’ORSAY

N° 50 

Cape, sous-cape, tripe : Cuba

Dimensions : 110 mm × 50 (19,84 mm)

Module : Robusto

Prix : 9,50 € 

 

Aspect : Belle cape colorado lisse et plutôt terne.

Tirage : Correct.

À cru : Cèdre, terre sèche, étable.

 

Dégustation après allumage :

Premier tiers : Le démarrage est très élégant, légèrement et agréablement astringent et épicé. Les arômes sont francs et cendrés autour de notes boisées. Rapidement, ce « presque » robusto (légèrement plus court) prend un joli rythme, pétillant et sympathique. Les notes se font alors plus fraîches (noisette, sous-bois), avec une pointe minérale. La cendre est compacte et très uniforme. Un premier tiers très sympathique, qui laisse une belle empreinte en bouche.

Deuxième tiers : Le deuxième tiers gagne en profondeur mais également en rondeur. La fumée est toujours assez dense et équilibrée. L’astringence du premier tiers demeure, toujours plaisante et maîtrisée. Les notes sont assez complexes : pointe de moka, arômes de fruits secs et de foin. Une bien belle palette qui procure beaucoup de plaisir. La puissance est bonne, sans être excessive, et bien contrôlée. Ce robusto est parfaitement équilibré, ni excessif ni roboratif.

Troisième tiers : Le dernier tiers gagne en puissance et en intensité. Les notes sont plus sombres (empyreumatiques) mais restent maîtrisées avec une dominante de terre (tourbe) et de cuir tanné. La fumée est légèrement plus lourde avec davantage d’intensité et une pointe d’amertume plus importante. Cependant, la vitole se fume jusqu’au bout. Final plus macho et chaud, mais nous avons eu une très belle dégustation.

Conclusion : Une vitole qui nous avait déjà séduits lors de son lancement et qui s’avère plus aboutie aujourd’hui. Avec ce robusto séduisant, rond et équilibré sur les deux premiers tiers et plus intense sur le final, on ne s’ennuie pas ! La palette aromatique est très agréable, assez fraîche, parfaite pour une belle nuit estivale. Une légère amertume – sous contrôle – marque la dégustation. Sans elle, ce robusto atteindrait des sommets. Il n’en est pas loin !

Arômes : 7

Puissance : 7

Persistance : 7

Bagues : 4