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Dans les manufactures du Nicaragua, le travail continue

Par La rédaction,
le 24 mars 2020

Quatre questions à Claudio Sgroi, président de l’Association des tabacaleros du Nicaragua (ANT) et président de Mombacho Cigars.

Combien de travailleurs sont employés par le secteur du cigare au Nicaragua et prévoyez-vous des licenciements en raison de la pandémie ?
L’industrie du tabac emploie quelque 42.000 travailleurs et jusqu’à présent, il n’y a eu aucun cas de licenciement. Notre objectif est évidemment de préserver la santé des travailleurs ainsi que leurs emplois, la situation mondiale évolue rapidement avec des répercussions sur la vie économique et sociale, mais, à ce jour, aucune réduction d’effectif n’a été constatée.

Les travailleurs portent-ils des masques pour travailler ?
Tous nos établissements ont pris des mesures préventives drastiques, avec l’utilisation de masques, des mesures de distanciation dans les lieux de travail, le télétravail, des stations de lavage des mains, le nettoyage exceptionnel des postes de travail. Nous prenons tous au sérieux la gravité des virus et nous travaillons dur pour empêcher sa propagation.

Les exportations se poursuivent-elles normalement ? Prévoyez-vous une baisse des ventes en raison de la suspension des vols ?
Après les annulations massives de vols commerciaux, nous pensons que les avions cargo seront bientôt réduits à leur tour, avec des répercussions sur les exportations. Nous allons continuer à exporter par d’autres routes, qu’elles soient maritimes ou terrestres, bien que les contrôles douaniers soient renforcés ; les retards pourraient se multiplier.

Les producteurs du Nicaragua continuent-ils d’importer des matières premières telles que des feuilles en provenance du Honduras voisin ou d’autres pays ?
Les importations n’ont pas encore été suspendues au Nicaragua. Le problème se pose dans d’autres pays, par exemple au Honduras ou tout est à l’arrêt. Résultat, nos commandes de feuilles ne peuvent pas être livrées car les établissements sont fermés.

Propos recueillis par Denis Rousseau, correspondant en Amérique centrale