
Hedon : « L’aventure n’est pas terminée »
Le propriétaire des cigares assure que l’expulsion du site de Navarrenx ne signifie pas la fin de l’activité. Il annoncera l’emplacement du nouveau siège dans quelques jours.
Renato Angiolillo assure que les cigares français Hedon vont continuer, malgré un déménagement forcé du site historique de Navarrenx, près de Pau. Le propriétaire de la marque est en litige depuis plusieurs mois avec le propriétaire du bâtiment, qui n’est autre qu’Alexandre Frontère, fils de Thierry Frontère, à qui Renato Angiolillo a racheté l’entreprise quelques mois avant son décès en 2016.
« Nous avions décidé, avant le Covid, de déménager car nous avons des problèmes avec le propriétaire de l’immeuble, précise-t-il à L’Amateur. Il n’y a pas de chauffage en hiver et il y a eu un dégât des eaux l’hiver dernier pour lequel Alexandre Frontère a refusé de faire des travaux de remise en état. De toutes façons, il voulait nous chasser depuis le début, j’ignore pourquoi ».
« La production continue »
Comme l’annonçait un article de Sud-Ouest la semaine dernière, ce litige a abouti à une demande d’expulsion validée par la justice pour loyers impayés. « Ça ne fait qu’accélérer la décision de déménager que nous avions de toutes façons prise pour le mois d’octobre », explique l’homme d’affaires italien qui assure que l’emplacement du nouveau siège sera annoncé très prochainement. « Ce ne sera pas dans la même ville, mais ce sera vraisemblablement dans la même région », le Sud-Ouest de la France où se trouvent encore les derniers tabaculteurs français. Car Renato Angiolillo a bien l’intention de poursuivre l’activité des cigares Hedon – « et même de faire revivre la marque historique Navarre », précise-t-il. Les cigares Hedon/Navarre seront toujours des cigares français roulés en France avec du tabac français, précise-t-il encore.
Pour l’heure, l’activité se poursuit pour quelques jours à Navarrenx, mais un peu au ralenti en raison de la trêve estivale. « La production continue, dit-il, nous avons des commandes de buralistes à honorer, même si nous avons aussi beaucoup de stocks. Je pense que nous aurons quitté les lieux à la mi-septembre ; il y a encore des choses à régler, notamment avec les douanes ».
« L’aventure n’est pas terminée, conclut-il. Nous sommes justes en train de déménager avec quelques semaines d’avance ».
Laurent Mimouni
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