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Réouverture des fabriques au Honduras en ce moment

Par La rédaction,
le 20 avril 2020

Après plus d’un mois de fermeture, les manufactures de cigares du Honduras rouvrent aujourd’hui même.

« Ca y est, on rouvre ! », se réjouit Maya Selva ce lundi 20 avril, alors que les fabriques du Honduras reprennent leurs activités après un mois de fermeture.

Les dirigeants de l’industrie du cigare à Danlí (sud du Honduras) ont travaillé avec le représentant local de l’Union européenne pour mettre en place des mesures sanitaires permettant une reprise de la production tout en garantissant la sécurité sanitaire des employés. Le plan a été validé par les autorités honduriennes.

Il prévoit l’application des gestes barrière (lavage des mains, désinfection à l’entrée des fabriques, port du masque) et une réorganisation du travail pour limiter le nombre de personnes présentes au même moment sur les sites de production.

Dans la fabrique de Maya Selva, un rotation du personnel permet que seuls les trois quarts des employés soient présents dans la fabrique. Une désinfection est par ailleurs organisée chaque jour entre deux cycles de travail pendant l’heure du déjeuner.

En parallèle, les femmes vont coudre à la maison des masques en tissu avec un filtre à café – masques qui seront lavés chaque soir à la fabrique pour être utilisés le lendemain.

Les employés de la fabrique devront également laisser leurs chaussures à l’entrée et seront équipés d’espadrilles d’intérieur pour déambuler dans la manufacture.

Maya Selva dans sa fabrique de Danlí en janvier dernier

 

Maya Selva précise que dans sa manufacture, les salariés ont été intégralement payés pendant le mois de fermeture. « On ne voulait pas prendre le risque qu’ils partent ailleurs, explique-t-elle. On aurait obligés de reconstituer des équipes ».

Le Honduras est le dernier grand pays producteur de cigares à reprendre le travail. Les manufactures de République dominicaine ont rouvert partiellement le 6 avril dernier, avec là aussi des mesures de protection des salariés. Au Nicaragua et à Cuba, des mesures similaires ont été prises et la production n’a jamais été arrêtée.

Laurent Mimouni
(Photos : Luc Monnet)