Un temple du cigare à Bordeaux

Un fumoir confortable accolé à une cave à cigares richement dotée et une table bistronomique au milieu de centaines de spiritueux : c’est le pari d’un nouveau lieu dédié aux amateurs, baptisé « The C spirits ». Visite.

Stéphane Vacchiani, correspondant à Bordeaux

L’enseigne affiche un seul et unique C pour « The C spirits », mais à deux pas de la gare de Bordeaux-Saint Jean le tout nouvel établissement pourrait en décliner plusieurs – au moins trois, pour « Cuisine, cocktails, et cigares évidemment » énumère Jean Philippe Ballanger, qui cite aussi Cuba. Connu pour avoir développé l’entreprise familiale Jock, cédée l’an passé, et pour avoir créé la marque de whisky Moon Harbour dont les jus sont vieillis en futs de vins de Bordeaux, cet entrepreneur relève un nouveau défi depuis cet été. Avec son épouse Carole, et son fils Renaud, il ouvre un étonnant bar, restaurant, fumoir autour de deux immenses caves pour une offre proportionnelle. « 800 à 1000 spiritueux et 300 à 400 cigares », souligne Renaud Ballanger, accompagné de sa sœur Manon au marketing.

Le tout conçu en intégrant un fumoir aussi vaste que les canapés chesterfield sont confortables. « On met en garde les porteurs de perruque tant notre système d’extraction est puissant », plaisante l’investisseur au sujet de ce système effectivement très efficace.

Dans un quartier en reconquête

Une offre attrayante à l’heure où l’automne pointe son nez et où les terrasses chauffées sont traquées. En attendant le mauvais temps, l’établissement offre, les jours ensoleillés, plus de 100 places sur 400 m² de terrasses avec vue sur la Garonne dans ce quartier de Paludate en pleine transformation. On y croise encore un public interlope qui se mêle aux cadres des sièges de banques ou d’assurance voisins installés récemment et de grandes maisons de vins.

Un pari qui n’effraie pas la famille Ballanger qui avait déjà fait le pari d’un autre quartier bordelais alors en essor en installant ses précédentes activités à Brazza, sur l’autre rive. Le site n’a en tous cas pas du tout découragé les invités qui se sont pressés à l’inauguration le 13 septembre dernier. Si beaucoup d’entre eux découvraient le goût du cigare, bien conseillés par les représentants de différentes marques présents sur place, plus encore se promettaient de revenir pour profiter des caves, et se poser. A l’intérieur.

Des mariages mets-cigares

« On a 200 cocktails différents, rappelle Renaud Ballanger, dont plusieurs pensés et conçus pour accompagner les cigares ». Une recherche aromatique que pousse aussi le jeune chef gascon de cette table bistronomique, « 60 couverts midi et soir ». Dans tous les cas, pour un verre ou un repas, « le fumoir est ouvert à tous les amateurs de cigares » invite Jean Philippe Ballanger. Et si effectivement on peut venir avec son puro, il serait dommage de ne pas pousser la porte de l’immense cave à cigares, et profiter des conseils de Michel pour choisir un module connu, ou à découvrir.

Le tout en profitant du très étonnant plafond végétal composé entre autres d’epicactus. Une sorte de canopée. Encore un C à ajouter aux autres pour un endroit pas Commun mais où la Convivialité est déjà le mot clé. Logique, « c’est un lieu de vie à l’image de Jean Philippe, conclut son associée et épouse Carole, on y réunit tout ce qu’il aime ».